Voilà une manière apaisée de poser la question de la double appartenance « Chrétien et Franc-maçon ».
Merci Jean.
Ce débat a toujours été l’objet de nos groupes de recherche : ce texte constitue une invitation à poursuivre nos travaux et à espérer un geste évangélique du Pape François.
UNE QUESTION EN SUSPENS : VAS-Y FRANCOIS !
(Pascal VESIN)
LES MACONS ET LE PAPE FRANCOIS
Les catholiques ne sont pas toujours bien informés d’une querelle séculaire qui existe entre leur Eglise et les francs-maçons.
Selon les époques, la rivalité a été plus ou moins dure, l’église romaine critiquant la maçonnerie et réciproquement. L’ancienne excommunication a disparu, en 1983, dans l’édition actuelle du droit canon ; mais une autre condamnation a été formulée, la même année, par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle affirme que les fidèles qui s’inscrivent à la franc-maçonnerie « sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion ». On remarquera que cette désignation touche exclusivement les maçons et atteint seulement et douloureusement ceux qui, parmi eux, affirment avoir une foi catholique.
Cette condamnation était compréhensible lorsque les maçons, dans les allées du pouvoir, poursuivaient des attitudes d’hostilité, voire de persécution, dans les Etats latins. Qu’on songe à la France de la IIIe République ou aux Italiens, quand Rome, jusque-là ville du pape, fut annexée au nouveau royaume d’Italie. Mais n’oublions pas qu’à la même époque l’Eglise catholique n’était pas sans reproche, s’employant à promouvoir une restauration monarchique du pouvoir.
Depuis lors, la franc-maçonnerie a évolué. Elle s’est divisée, dans chaque État, en de nombreuses obédiences, plus diverses qu’on ne croit. Leur spiritualité spécifique se situe généralement de manière apaisée, à l’égard des différentes religions.
Quant à l’Église catholique, depuis Vatican II et le pape François, elle s’est ouverte au dialogue avec les autres familles de pensée, y compris avec des groupes d’incroyants.
En 2016, la famille de pensée maçonnique, en dépit de ses divisions, est bien représentée en France avec 150 000 adultes des deux sexes, en toutes régions. Ce sont des personnes qui vivent souvent des valeurs morales et citoyennes affirmées. Pourquoi ne pas multiplier les occasions de dialogue ?
On sait que beaucoup de maçons se veulent a-dogmatiques (opposés aux dogmes). Peut-être est-il utile de rappeler que la foi chrétienne ne porte pas d’abord sur des formules, mais sur la découverte de « Quelqu’un ». Qu’en pensent les catholiques maçons ?
Dans le contexte actuel, le débat ne serait-il pas plus bénéfique qu’une condamnation ? Comment ne pas situer cet appel dans l’interpellation lancée par l’Année jubilaire sur la miséricorde ? « Qu’à tous, croyants ou loin de la foi, écrit le pape François, puisse parvenir le baume de la miséricorde comme signe du Règne de Dieu déjà présent au milieu de nous. “La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute-puissance consiste justement à faire miséricorde.” Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute-puissance de Dieu. »
À l’occasion de l’Année de la miséricorde, pourquoi ne pas écarter définitivement cette accusation de « péché grave » imputé uniquement, du moins de cette façon, au « initiés » des obédiences maçonniques ?
Jean Rigal
Théologien
La Croix-lundi 25 janvier 2016
Notre Eglise marche sur la tête : Un prêtre coupable d’actes de pédophilie a droit à beaucoup plus d’égard qu’un prêtre franc-maçon !!!
LE DOGME AVANT LES HOMMES !!!
(Pascal VESIN)
LE DIOCESE DE LYON FACE AU PASSE D'UN PRETRE PEDOPHILE.
L'ARCHEVEQUE DE LYON EXPLIQUE POURQUOI, COMME SES PREDECESSEURS, IL A FAIT LE CHOIX DE MAINTENIR LE P. PREYNAT DANS SON MINISTERE JUSQU'A L'ETE 2015
Le P. Bernard Preynat a été récemment mis en examen « pour agressions sexuelles aggravées » sur des scouts il y a plus de vingt-cinq ans.
L’affaire embarrasse le diocèse de Lyon, où il a été maintenu en poste jusqu’à l’été 2015.
Le diocèse fait valoir que, à ce jour, aucune plainte n’a été déposée pour des faits postérieurs à 1991.
Bertrand croyait cet homme mort depuis longtemps. Mais un article de presse lui révélait en décembre qu’il était en vie. Et pas seulement. La photo, datée du 15 août, montre le P. Bernard Preynat entouré d’enfants. Ils ont l’âge de ceux de Bertrand… L’âge, aussi, que ce cardiologue lyonnais avait lorsqu’il eut à subir les attouchements du même « père Bernard », en 1980, alors qu’il avait à peine 10 ans. Choqué de découvrir que ce prêtre a été laissé au contact de mineurs toutes ces années, Bertrand a cofondé avec d’autres victimes une association – « La Parole libérée » – pour « briser l’omerta sur la pédophilie dans l’Église ».
Aux yeux de ce cardiologue, le silence, comme en médecine, est délétère : « La pédophilie est un cancer pour le corps qu’est l’Église, et elle génère ses métastases si l’on ne s’en occupe. » « Nos parents ont peut-être pu se taire, mais nous sommes d’une génération qui ne peut plus supporter cela »,abonde une autre victime présumée, Alexandre, 44 ans, dans la finance et père de cinq enfants.
Alexandre, Bertrand, mais aussi François, Laurent, Christian, Didier et tant d’autres du groupe scout Saint-Luc, à Sainte-Foy-lès-Lyon. L’affaire, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire, semble d’envergure. Par son ampleur : le prêtre, âgé de 71, ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire « pour agressions sexuelles aggravées » sur des scouts après que quatre plaintes ont été déposées en mai 2015; il a aussi été placé sous le régime de « témoin assisté » pour trois « viols ». Mais, selon le registre tenu par Bertrand, qui a gonflé à mesure que les témoignages – pour la plupart prescrits – affluaient sur le blog ouvert en décembre par l’association (1), il y aurait environ « 45 victimes déclarées ». Sans précédent aussi parce que le prêtre lui-même a toujours reconnu ces faits, ce qui est plutôt rare dans ce type de drame. Et parce qu’ils ont longtemps été couverts.
1972, Sainte-Foy-lès-Lyon, paroisse Saint-Luc, dans la banlieue ouest. Décrit comme effacé, le curé, le P. Plaquet, est rejoint par un jeune vicaire doté d’une forte autorité naturelle. Ce « génie de l’organisation » a créé une troupe scoute indépendante, le groupe Saint-Luc (GSL). Camps, grands jeux, levers de drapeaux : très vite, le GSL attire jusqu’à 400 enfants. Le P. Preynat s’entoure de jeunes chefs et cheftaines ainsi que de parents qui le vénèrent. « On l’aimait bien mais on le craignait, se souvient Claire (2), scoute de 1972 à 1977. Très tôt, dans ma conscience d’enfant, j’avais compris qu’il préférait les garçons. » Côté face, le « père Bernard » entraîne ses « chouchous », des scouts de 7 à 11 ans, à l’écart ou profite des trajets en bus pour leur imposer gestes déplacés et attouchements. Pour Laurent, 47 ans, ce calvaire a duré de la fin 1979 à 1982. « Je savais qu’il le faisait avec d’autres, même si c’était difficile à mettre en mots. Que dire ? Et à qui ? Nous sentions un mur en face de nous, de la part de ceux qui le niaient. Le P. Preynat incarnait une autorité phénoménale. »
À la même époque, pourtant, la mère de Bertrand, à qui son fils s’est confié, convoque le prêtre qui s’excuse. Le P. Plaquet et le diocèse sont informés mais des paroissiens lancent une pétition en soutien au P. Preynat. « Comment un homme qui aime autant la Sainte Vierge pourrait-il commettre de tels actes ? », s’indigne alors une maman. Il faut attendre dix ans plus tard, et la remarque candide du fondateur de La Parole libérée, François Devaux, âgé de 10 ans à l’époque, pour que la machine s’emballe : « Rentrant d’une réunion scoute, j’ai dit à mes parents, tout fier : “Le P. Bernard m’aime très fort et il m’a même embrassé sur la bouche!” Ils m’ont aussitôt retiré du groupe. » C’était en mai 1990… Il faudra encore plusieurs mois et toute leur ténacité pour faire bouger les choses. Dans une lettre du 14 février 1991 adressée sous forme d’ultimatum au cardinal Decourtray, le primat des Gaules de l’époque, et alors que deux autres enfants ont avoué avoir subi ces mêmes agissements, Madame Devaux menace d’alerter la justice si le P. Preynat n’est pas renvoyé sur-le-champ et écarté de tout contact avec des enfants. La réponse du cardinal est immediate : « Il y a du ”diabolique” dans cette affaire et le “coupable” n’est qu’une victime que je vais tenter de libérer. »Convoqué le même jour, le P. Preynat écrit aux Devaux : « Je n’ai jamais nié les faits qui me sont reprochés, ils sont pour moi une blessure profonde dans mon cœur de prêtre. » Il sera finalement débarqué avant le camp d’hiver et envoyé chez les Petites Sœurs des pauvres.
Pourquoi a-t-il fallu tant de temps, alors qu’en février 1991 « personne n’a été surpris », selon plusieurs témoins ? « À l’époque, on ne disait rien, c’était tabou. Certains pensaient qu’il s’agissait de calomnies… », souligne Jean-Noël Guinot, père de trois scouts. L’autorité et l’aura du P. Preynat ont sans doute grandement contribué au silence, emblématique d’une époque.
« C’était un homme remarquable par ailleurs. Il nous semblait ce qu’il fallait pour nos enfants », se souvient Guy, dont les trois enfants ont été scouts. Lui-même et sa femme ont continué, avec d’autres couples, à « soutenir spirituellement le père, après son départ ». Des zones d’ombre demeurent. Beaucoup de prêtres de l’époque sont morts, à commencer par l’archidiacre, Mgr Faivre, mais aussi le curé de Saint-Luc… Pourquoi n’a-t-il rien dit ? « Il y avait une sorte de solidarité entre eux. Le P. Plaquet n’a jamais voulu en parler par la suite, même à ses confrères, et lorsque Preynat a été déplacé à Neulise, il a demandé à le suivre », avance le P. Michel Desvignes qui succéda aux deux hommes en 1991.
Affaire classée ? Pendant vingt-cinq ans, les victimes et leurs familles ont enfoui ce secret. « Le cardinal Decourtray nous avait assuré avoir fait le nécessaire », explique François Devaux. Après six mois chez les sœurs, le P. Preynat sera finalement muté dans une paroisse, à Neulise (Loire). « À l’époque, le cardinal a fait ce que le Vatican lui demandait, on déplaçait le prêtre, on protégeait l’institution », affirme Régine Maire, chargée par l’actuel archevêque, le cardinal Philippe Barbarin, de recevoir les victimes.
Alors que l’épiscopat français a adopté des normes sur la pédophilie en 2002 et que Benoît XVI puis le pape François ont été très fermes sur la « tolérance zéro », la colère des victimes se porte aujourd’hui contre le diocèse de Lyon. Elles ne comprennent ni le choix d’avoir maintenu le P. Preynat en poste – il a été nommé doyen en 2013 –, ni les lenteurs à le décharger de ses fonctions à la suite du courrier d’alerte adressé par Alexandre au cardinal Barbarin en juillet 2014. Le jeune financier vient alors d’apprendre, au détour d’une conversation, que le curé assure toujours le catéchisme… « Si je n’avais alerté le diocèse, il serait encore à Thizy »,déplore Alexandre. En septembre 2014, il rencontre Régine Maire, qui organise une confrontation avec le prêtre. Puis écrit de nouveau au cardinal, le 27 décembre, « choqué que rien ne se passe », et lui envoie le témoignage d’une autre victime. Le 15 mars 2015, ce dernier répond avoir annoncé au P. Preynat lui retirer sa charge. Mais à Pâques, le prêtre est toujours en poste. Alexandre écrit au pape et au procureur de la République. Bernard Preynat quittera finalement sa paroisse le 31 août. « Les échanges de correspondance avec Rome ont ralenti le processus », indique Régine Maire. Une victime présumée, Laurent, assure en outre avoir rencontré Mgr Thierry Brac de la Perrière, alors évêque auxiliaire, le 24 juin 2011. « Il m’a bien dit alors : “Nous avons Preynat à l’œil” », affirme Laurent. Interrogé par La Croix, l’évêque affirme « ne pas se souvenir de ce rendez-vous », préférant « ne pas s’exprimer sur cette affaire ».
Comme en 1991, le départ du P. Preynat suscite de fortes tensions dans le diocèse. Certains paroissiens se sentent trahis. D’autres fidèles ne nient pas les faits mais ne comprennent pas pourquoi on ressasse ces scandales. « Le cardinal Decourtray a agi selon ce qu’il jugeait bon. Ce qui me blesse, ce sont ces attaques qui font beaucoup de mal à l’Église », estime Denise Bouteille, 80 ans. Ses trois enfants ont été au groupe Saint-Luc. « Lorsqu’on disait à mon défunt mari qu’ils étaient bien élevés, il répondait que c’était en grande partie grâce au P. Preynat. »
Tout homme n’a-t-il pas droit à une deuxième chance ? C’est manifestement le pari qu’a fait le cardinal Barbarin à l’égard de ce prêtre dont il a pris connaissance du lourd passé cinq ans après son arrivée à Lyon (lire ci-dessous). À l’évêché, le dossier du prêtre était du reste « quasiment vide », hormis la lettre des Devaux et une autre de paroissiens dénonçant des « calomnies ». « À ce jour, et à la connaissance du diocèse, aucune plainte n’a été déposée contre ce prêtre pour des faits postérieurs à 1991 », soulignait l’archevêché le 12 janvier dans un communiqué, précisant que « ce prêtre n’aurait pas connu de nouvelles missions si les faits reprochés en 1990 survenaient aujourd’hui ». « Quand bien même… Comment le cardinal peut-il écrire que l’Église veut être une “maison sure" ? Accepteriez-vous de courir le risque de confier vos enfants à un “prêtre pédophile en test” ? Cela me semble d’une irresponsabilité gravissime », tempête François Devaux, 36 ans, maître d’œuvre dans la rénovation à Villeurbanne. Lors d’une confrontation avec le P. Preynat et leurs avocats, fin janvier, ce père de trois filles rapporte que le prêtre lui aurait assuré que « tous les cardinaux (3) ont toujours été au courant ».
(1) Une dizaine de témoignages ont été publiés sur le blog www.veritegroupesaintluc.fr/
(2) Certains prénoms ont été changés.
(3) Decourtray, Balland, Billé et Barbarin.
Céline Hoyeau
L’archevêque de Lyon explique pourquoi, comme ses prédécesseurs, il a fait le choix de maintenir le P. Bernard Preynat dans son ministère jusqu’à l’été 2015.
Quand avez-vous été au courant du passé du P. Preynat ?
Cardinal Philippe Barbarin : Une personne qui avait grandi à Sainte-Foy-lès-Lyon m’a parlé des comportements du P. Preynat (antérieurs à 1991, NDLR), vers 2007-2008. J’ai alors pris rendez-vous avec lui pour lui demander si, depuis 1991, il s’était passé la moindre chose. Lui m’a alors assure : « Absolument rien, j’ai été complètement ébouillanté par cette affaire. » Certains me reprochent de l’avoir cru… Oui, je l’ai cru : il n’était pas dans le déni, au contraire, il avait reconnu tout et tout de suite, dès 1991. J’ai consulté un spécialiste qui m’a expliqué que, dans ce genre de cas, les auteurs de tels faits restent dans le déni. J’avais vérifié que, depuis, on n’avait reçu ni plainte ni soupçon. J’observe d’ailleurs que plusieurs mois d’enquête de police n’ont conclu à aucun acte délictueux récent, ni même depuis 1991.
Pourquoi n’avoir pas saisi la justice ?
Card. P. B. : Quand je suis arrivé à Lyon, je ne savais rien. Quand j’ai appris les faits, nous ne disposions alors d’aucune plainte. J’attends désormais la fin de la procédure civile. Si le procès se clôt en raison de la prescription, j’ouvrirai alors un procès canonique, car un jugement doit être rendu : pour cela, je demanderai à Rome que soit levée la prescription prévue par le droit canon.
Pourquoi n’avez-vous pas lancé d’enquête canonique dès le début ?
Card. P. B. : Parce que les faits étaient canoniquement prescrits et qu’avant 2014, il n’y a pas eu de plaintes. Le cardinal Decourtray avait redonné sa confiance et un ministère au P. Preynat après l’avoir suspendu pendant six mois. Rien ne s’est passé par la suite, le cardinal Billé (archevêque de Lyon de 1998 à 2002, NDLR), qui souhaitait le changer de paroisse en 1999, a pris avis auprès d’un avocat, m’a raconté le P. Preynat, et, en l’absence de nouvelles plaintes, il l’a nommé à Cours-la-Ville. Je n’ai pas remis en cause ce choix, consultant plusieurs personnes avant de le nommer curé en 2011. C’est en 2014 que j’ai reçu, pour la première fois, une victime venue me raconter des faits aujourd’hui prescrits : j’ai écrit à Rome qui m’a conseillé de le suspendre de ses fonctions malgré les vingt-quatre années écoulées depuis les faits. Ce que j’ai fait.
Plusieurs parents s’interrogent : si vous aviez des enfants, auriez-vous couru le risque de les confier à ce prêtre ?
Card. P. B. : J’ai interrogé le cardinal O’Malley (1) sur le sort des prêtres ayant commis des actes pédophiles anciens… Pour lui, ils doivent quitter le ministère, car à cause d’eux les gens ont perdu confiance dans l’Église. Donc la réflexion de ces parents est juste. Et je les comprends. Mais je peux dire aussi que, depuis que je suis évêque, chaque fois qu’on m’a signalé un abus, j’ai réagi dans la seconde, suspendu le prêtre et alerté la justice : c’est arrivé à Lyon en 2007 et en 2014. Avec le P. Preynat, la situation est bien différente, car il s’agissait de faits anciens pour lesquels il n’y avait jamais eu de plainte, ni aucun indice de récidive. Ma seule préoccupation est qu’aucun mal ne soit plus jamais commis.
(1) Président de la commission pontificale pour la protection des mineurs créée en 2013.
Recueilli par Céline Hoyeau
La Croix-jeudi 11 février 2016
Mise a jour le 27.06.2024