Élections législatives : Un invité surprise !
L’antisémitisme !
Qui l’est ? … Qui ne l’est pas ? … Le suis-je si mes compagnons de route le sont ? …
La grande majorité des débats inhérents au prochain scrutin électoral est phagocytée par une seule question : le Front Populaire est-il antisémite ?
Dire non, c’est oublier trop vite :
- les propos de Jean-Luc Mélenchon,
- le refus par certains de reconnaître le caractère terroriste du Hamas,
- les provocations de Rima Hassan,
- la défense sans discernement et inconditionnelle de la cause palestinienne
- …
Dire oui, c’est offrir un piédestal au Rassemblement National qui, excusez du peu ! :
- trouve ses origines dans l’extrême-droite antisémite,
- accepte dans ses rangs des candidats au passé douteux, sulfureux, ayant tenu des propos antisémites
- met en avant la préférence nationale, toute empreinte de relents « bruns » et nauséabonds
- …
Alors, pourquoi cette question monopolise-t-elle tous les débats ?
- L’arbre qui cache la forêt.
Les propos démesurés du Président Macron qui évoque « l’immigrationnisme » du Front Populaire, la volonté présidentielle de ne pas reconnaître la renaissance des forces de gauche, l’amalgame honteux scandé par les politiques et leurs commentateurs entre Front Populaire et LFI nourrissent cette sur-médiatisation. Cette dernière évite au gouvernement actuel de défendre son bilan calamiteux et de répondre aux attentes des Français (1. le pouvoir d’achat, 2. la pauvreté et les inégalités sociales, 3. la criminalité et la violence / sondage de mai 2024).
- Le déni de justice.
Notre appareil judiciaire dispose de tous les outils pour condamner les propos ou actes antisémites. Laissons la Justice opérer.
- Au mieux, un effet contre-productif … au pire, une justification intenable.
L’inflation de ces discours ne peut-elle pas laisser entendre, dans un réflexe complotiste à peine dissimulé, qu’Israël interfère même la campagne électorale française ? Le censeur « ne crie-t-il pas ce qu’il proscrit » comme le dit Camus dans La chute ? Cette prolifération ne nous inviterait-elle pas à justifier, d’un même mouvement, l’extermination légitime du Hamas et le génocide palestinien qui, lui, demeure et demeurera arbitraire.
NOTRE DÉMOCRATIE NOUS INVITE À REVISITER SON FONDEMENT : LA SÉPARATION DES POUVOIRS.
CE N’EST PAS À L’EXÉCUTIF DE CONDAMNER DES ÉVENTUELS COUPABLES, ENCORE MOINS DE POLÉMIQUER ET DE DIVISER LES FRANÇAIS.
Mise a jour le 27.06.2024