- Vatican et Franc-Maçonnerie

Il y a quelques semaines, répondant à un évêque philippin, le Vatican confirmait qu’il était toujours interdit aux catholiques d’adhérer aux loges maçonniques, suscitant de nombreuses et diverses réactions (Grande Loge du Portugal, plusieurs églises africaines, …)
Si cette position n’est pas nouvelle, il me semble important d’en voir sa genèse, d’en apprécier son côté arbitraire, contraire à la dimension ecclésiale de la communauté chrétienne, et de comprendre notre indignation.



Nous sommes, ici, en face d’une relecture historique et d’une interprétation éhontément erronées de la Déclaration de Ratzinger de novembre 1983.

Un hiatus dans la gouvernance vaticane.
Cette Déclaration, sortie la veille de la promulgation du nouveau Code de Droit canonique, écrite par Ratzinger a été signée par Jean-Paul II. Est-il nécessaire de rappeler que Jean-Paul II était un sous-fifre de la curie romaine, comme l’est aussi aujourd’hui François. Le long pontificat de Carol Wojtila, et son goût immodéré des voyages, a laissé l’administration vaticane prendre insensiblement le pouvoir.

Pourquoi cette Déclaration de Ratzinger ?
Lors de l’aggiornamento et de la refondation du Code de Droit canonique, experts, théologiens, canonistes, cardinaux débattent sur les articles de l’ancien Code datant de 1917. Plusieurs écoles s’affrontent.
Sur le Canon N° 2336, concernant les Francs-maçons, l’école la plus ouverte et la plus moderne va permettre ce changement significatif : Les Francs-maçons ne sont plus excommuniés !
Ratzinger, porte-drapeau de l’école la plus rétrograde (ce n’est, malheureusement, pas un scoop !) ayant perdu sur le terrain théologique et pastoral, va imposer ses vues sur le terrain de l’autorité (il est préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi), contredisant même, avec cette Déclaration, le nouveau Code de Droit canonique.

Et aujourd’hui ?
Je savais l’Eglise revenue en arrière, trahissant la Bonne Nouvelle (qui devrait toujours être bonne et neuve !) et frisant avec l’obscurantisme. Elle le confirme. François, refusant le débat, se cache derrière ce texte illégitime.
J’ai tout simplement mal pour tous mes frères et sœurs chrétiens qui partagent cette double appartenance (maçons et chrétiens). Je ne veux plus entrer en dialogue : la question de l’incompatibilité est celle de l’Eglise, pas celle de l’Evangile.
J’ai choisi mon camp.
Je vous livre un des nombreux exemples (la source est malheureusement intarissable, même après des déclarations de bonnes intentions de l’Eglise, sans cesse trahies) qui me réjouissent d’avoir quitté l’Eglise :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/un-ancien-eveque-vise-par-deux-plaintes-pour-des-gestes-inappropries-envers-des-adolescents-nomme-cure-en-isere-2862455.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=france3regions&at_offre=4&at_variant=Auvergne_Rhone-Alpes&at_send_date=20231026&at_recipient_id=726375-1498431664-c2a15e95

Vous comprendrez que les donneurs de leçon en soutane ne m’intéressent plus !!!

DON'T ACT






(Tiens, tiens … je repense à deux évènements, parmi beaucoup d’autres :
1.Le cardinal Barbarin n’a-t-il pas demandé à Me Soulier, membre du Grand Orient de France, de le défendre lors de son procès pour non-dénonciation d’abus sexuels sur mineurs en 2019 ?
2.En novembre dernier, l’archevêque de Lyon de Germay ne préside-t-il pas les funérailles de Gérard Collomb dans la primatiale St Jean à Lyon ?
L’Eglise n’est pas à une incohérence près !!!)

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Mise a jour le 27.06.2024